Critique : Godzilla (2014)
Redoutable kaiju
créé au Japon, Godzilla a eu un impact gigantesque sur le cinéma grâce à sa
taille imposante (de 50 à 160 mètres selon les films) et sa puissance
dévastatrice que peu de créatures à son niveau n’arrivent à l’égaler !
Accumulant maintenant une trentaine de films depuis sa création en 1954,
Godzilla est devenu l'icône de la culture japonaise et la créature n’a pas
fini d’impressionner le public !
Afin de faire
revenir l’imposant kaiju sur le grand écran qui avait disparu depuis
l’adaptation US de Roland Emmerich qui avait divisé plus d’un, les studios
Legendary Pictures (Pacific Rim) et la Warner Bros Pictures ont choisi le jeune
réalisateur britannique, Gareth Edwards, pour la lourde tâche de faire revenir
Godzilla sur le devant de la scène tout en évitant d’avoir les mêmes retours
que la version de Emmerich.
Le résultat
est-il à la hauteur des attentes ? Est-ce que Legendary Picture et Warner
Bros Pictures ont eu raison de laisser les commandes à un réalisateur n’ayant
fait qu’un seul long-métrage ? C’est ce que nous allons voir.
Réalisateur du
film Monsters, Gareth Edwards a su prouver à Hollywood qu’il est possible de
faire un film de grande qualité avec un très faible budget, de l’improvisation
sur le tournage et avec les moyens du bord. Son premier long-métrage (dont il
était aussi le scénariste, le responsable des effets spéciaux, le directeur de
la photographie et le décorateur du film) mélanger parfaitement plusieurs
genres cinématographiques : le road trip, la science-fiction, le drame, mais
aussi le documentaire. Ayant accumulé plus de 4 millions de dollars au
box-office mondial avec un budget inférieur à 500 000 dollars et obtenu
plusieurs récompenses, Monsters permit à Gareth Edwards de se faire un nom dans
le monde du cinéma grâce à ses talents !
Pour son second
long métrage, Gareth Edwards souhaitait par-dessus tout rendre hommage à
Godzilla la meilleure façon possible tout en installant sa propre
« pâte ». Passant d’un budget de 500 000 à 215 000 000 dollars,
difficile de ne pas imaginer le poids que repose sur les épaules du
réalisateur britannique.
Le film montre
principalement l’impuissance des hommes à intervenir contre les MUTO
(antagonistes du film) et aborde le thème du nucléaire qui est représenté dans
le film comme la raison de tous les événements survenus (donc un
élément néfaste). Au final le film se rapproche d’un drame humain plutôt
que d’un monster movie, ce qui n’ait pas un mal en soi étant donné que cette
partie est bien traitée.
Le traitement
fait par Gareth Edwards sur Godzilla peut gêner la plupart des fans du kaiju à
cause de son statut de « protecteur de la terre et de l’humanité » mis
peu à peu en avant dans le film. Heureusement, Godzilla reste un kaiju colossal
faisant de nombreux dégâts sur son chemin que ce soit matériel ou humain.
Le casting du
film est composé de Aaron Taylor-Johnsonn, Bryan Canstion, Elizabeth Olsen,
David Strahaim et de Ken Watanabe qui interprètent convenablement leurs
personnages sans vraiment surprendre.
La bande
originale de Godzilla est composée par le talentueux français, Alexandre
Desplat, qui encore une fois nous livre une très belle bande originale sur
aucun faux pas.
Malheureusement
le résultat final est légèrement décevant par rapport à ce qui était attendu.
Un des gros défauts du film est de faire passer Godzilla en tant que personnage
secondaire, ce qui est gênant quand on sait que le film porte le nom du kaiju
et qu’il n’ait même pas présent pendant au moins 45 minutes alors que le film
dure 2h. Le film se concentre plus sur les ennemis des humains et de Godzilla
que sur Godzilla lui-même. Le plus frustrant dans le film, c’est d’avoir
l’impression que lorsqu’une scène de combat entre Godzilla et les MUTO commence
à arriver et s’annonce dantesque, celle-ci est coupée avant même qu’elle
commence ! Est-ce un choix volontaire de Gareth Edwards ou une contrainte
des studios ? Difficile à dire…
Malgré plusieurs
faux pas, Gareth Edwards s’en sort convenablement avec un film divertissant,
réaliste, impressionnant et contenant des scènes de destruction de grande
ampleur. Il n’y a plus qu’à espérer que la suite du film puisse Gareth Edwards
de réparer ses propres erreurs.
Note :
14/20
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