Critique : Jurassic World (2015)

Un nouveau Jurassic Park fait par un réalisateur n’ayant réalisé qu’un seul film dans sa carrière ! Un pari perdu d’avance vous me dites ? C’est ce que nous allons voir !




Malgré leurs présences assez rares dans le cinéma, les dinosaures ont toujours attiré un large public, car ils représentent un rêve de gosse : Découvrir sur grand écran, des créatures imposantes et impressionnantes que l’homme n’a jamais pu voir de ses propres yeux avant son existence sur Terre ! L’une des personnes ayant parfaitement exploité ce "fantasme" sur grand écran fut Steven Spielberg grâce à son film "Jurassic Park" sorti en 1993. En plus d’être un très divertissement, Jurassic Park aborde les thèmes du clonage et du contrôle de la nature de manière presque philosophique, ce qui lui donné encore plus de charme.
Après deux suites de qualité, la saga Jurassic Park n’a plus donné de signes de vie jus quand 2013 où les studios Universal annonce la mise en chantier du film « Jurassic World ».




Jurassic World est annoncé comme une suite du premier Jurassic Park et un film qui peut laisser des suites envisageables à l’avenir si le succès du film le permet (ce qui semble être le cas vu les premiers chiffres au box-office du film).
Réalisé par Colin Trevorrow, Jurassic World prend place 22 ans après les événements de Jurassic Park et pas mal d’éléments ont évolué : Un nouveau parc nommé Jurassic World est construit à plusieurs kilomètres de l’ancien parc (Jurassic Park). Le rêve de John Hammond est enfin réalisé grâce à un milliardaire ayant racheté une société de biotechnologie : L’ouverture d’un gigantesque parc peuplé de dinosaures pour le public.




Malheureusement depuis un certain temps, la fréquentation du parc devient de moins en moins importante et donc Jurassic World comme à être moins rentable qu’au début. Une situation qui inquiète en particulier Claire Dearing (la dirigeante du parc joué par Bryce Dallas Howard) et qui se doit de trouver d’urgence de nouvelles attractions pour faire remonter les chiffres de fréquentation du parc ! Pour cela, elle ordonna aux généticiens du parc (les personnes en chargent de créer des dinosaures à partir des ADN retrouvés de ceux-là) d’innover dans leurs travaux. Peu de temps après, ils mettent au point le premier dinosaure génétiquement modifié : L’Indominus Rex.
Alors qu’ils pensaient maitriser leur « bébé », l’Indominus Rex s’avère bien plus intelligent et dangereux qu’ils n’y pensaient et arrive à échapper à leurs contrôles.
Pendant la traque de l’Indominus sur l’île, les neveux de Claire Dearing profitent des attractions de Jurassic World sans se douter de la menace qui arrive sur le parc.





Comme les Jurassic Park, Jurassic World possède un scénario aux allures simpliste, mais qui se révèle bien plus intéressant et complet au fur et à mesure que le film avance. Même si Jurassic World reprend la plupart des thèmes déjà abordés dans le premier Jurassic Park (le contrôle de la nature, l’inconscience de l’homme face à des progrès scientifiques (= le clonage d’êtres vivants), …), celui-ci reprend les bases de Jurassic Park pour tenter d’aller encore plus loin dans les propos.
Le film met en avant les tensions entre plusieurs personnages ayant chacun sa propre vision du parc : Par exemple personnages voient Jurassic Parc comme un lieu public où les dinosaures sont des êtres vivants comme vous et moi et qui ne mérite pas d’être qu’une simple « attraction » pour se remplir les poches.





En plus de retrouver des dinosaures emblématiques de la saga tels que les velociraptors, l’impressionnant T-Rex ou encore les Apatosaurus ; de nouvelles créatures s’ajoutent au bestiaire ! En effet, Jurassic World nous fait découvrir de nouveaux dinosaures jamais vus à l’écran comme le Mosasaurus un gigantesque dinosaure marin qui fait l’une des attractions du parc. Bref, un bestiaire plus chargé, mais aussi très bien modélisé ! Les dinosaures de Jurassic World sont très bien réalisés que ce soit numériquement ou en animatronique.





Bien que Jurassic World soit un nouvel opus différent des Jurassic Park, celui-ci ne cache son envie de rendre un gros hommage au tout premier Jurassic Parc à travers de nombreuses références et de clins d’œil. Cet hommage au film de S.Spielberg est tellement incroyable et présent que  Jurassic World commence à certains moments à avoir des allures de remake de Jurassic Park ! Ce n’est pas un défaut en soi vu que cet hommage est clairement voulu, mais il peut laisser perplexe certaines personnes qui regarderont ce film.




Même si la mise en scène est assez proche de Jurassic Park, Colin Trevorrow apporte sa propre « pâte » en offrant un divertissement moins choquant et plus familial que celui-ci. Cela se remarque notamment sur le rapport entre les personnages du film et les dinosaures (en particulier avec les velociraptors où on arrive à avoir de l’empathie pour eux lors de certaines scènes).
Pour que Jurassic World soit un divertissement familial comme on n’en voit pas souvent, Colin Trevorrow a habilement mélangé de l’humour et de l’action dans son film !

L’une des grandes qualités du film est la volonté de Colin Trevorrow de casser les codes blockbusters hollywoodiens. Cela se ressent énormément notamment lors de certaines scènes récurrentes du genre (un baiser attendu entre deux personnages, l’archétype de la femme qui ne sert à rien à part ralentir le rythme du film, etc…) Un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur ces temps-ci du fait que le public mondial commence à être vraiment lassé par les clichés des blockbusters vu et revu un milliard de fois. 




Au milieu de tous ces dinosaures, nous retrouvons des acteurs bien connus du cinéma US.

Chris Pratt (Guardians of The Galaxy) incarne Owen Grady, un dresseur de velociraptors ayant réussi à trouver le moyen de contrôler des velociraptors. Son personnage n’a rien de bien incroyable, mais Chris Patt arrive tout de même à donner beaucoup de profondeur et de charisme à celui-ci, ce qu’il le rend intéressant à suivre.




La responsable de Jurassic World, Claire Dearing, est incarnée par Bryce Dallas Howard (Terminator Renaissance). Un personnage aux allures de femme timide, mettant sa vie personnelle entre parenthèses (au point qu’elle oublie qui sont ces neveux) et ayant quelques difficultés pour s’imposer, mais peu à peu devient une vraie survivante n’hésitant pas à risquer sa vie pour sauver celle des autres. Dit comme ça, c’est cliché, mais les performances de Bryce Dallas Howard rendent son personnage presque emblématique et attachant dans le film.




Notre frenchie international, Omar Sy, a droit à un (petit) rôle dans le film ! Jouant l’ami et collègue d'Owen Grady, Omar Sy intervient dans Jurassic World en tant que personnage secondaire et de manière un peu discrète durant l’histoire. Rassurez-vous, Omar Sy a droit à plus de 5 minutes de présence en plus par rapport à son personnage, Bishop, dans X-Men : Days of Future Past (où il n’a pas gardé un bon souvenir de ce film on se doute bien…).




Que serait un Jurassic World sans de jeunes acteurs ? Pas grand-chose sûrement…

En effet dans ce film, les acteurs Nick Robinson (The Kings of Summer) et Ty Simpkins (Iron-Man 3) jouent deux frères étant invités par leur tante, Claire Dearing à Jurassic World. Le petit frère, Zack Mitchell (Ty Simpkins), est un garçon fan des dinosaures et surtout du parc Jurassic World dont il a toujours rêvé d’y aller. Quant à son grand frère, Gray Mitchell (Nick Robinson), s’en moque royalement de son frère et des attractions du parc. En suivant ces deux frères, on a vraiment envie d’être à leurs places, en particulier celle de Zack qui exprime sa grande joie devant Jurassic World. Quant à Gray, difficile de savoir si c’est voulu ou non, mais ce personnage n’exprime aucune émotion (si ce n’est celle de l’ennui) et l’envie de mettre des claques au personnage est forte.


 

Comme à son habitude, Michael Giacchino (Star Trek : Into The Darkness) signe une bande originale géniale et prenante ! La musique de Jurassic World est parfaitement en accord avec l’univers de la saga et aux différentes scènes du film. Un sans-faute pour Giacchino qui continue de composer des musiques de films de très bonne qualité !


Jurassic World est un projet risqué, mais grandement réussi grâce au travail colossal de Colin Trevorrow et de son équipe qui se sont donnés à cœur joie pour faire ce film et cela se ressent.
Colin Trevorrow prouve son talent au monde et réalisant ce petit bijou familial où petits et grands seront embarqué dans une aventure incroyable remplit d’actions, d’humour et avec un bel hommage à Jurassic Park.



Note : 17/20


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