Critique : Terminator Genisys (2015)

Terminator : L’une des plus grandes sagas de SF des années 90 (mais aussi l’une des plus bordéliques au niveau du scénario) revient en 2015 avec un nouvel opus bien particulier appelé Terminator Genisys ! En effet, celui-ci se présente comme un croisement entre un remake et reboot de la saga. Un come-back réussit ou un Terminator sans saveur ? Arnold Schwarzenegger a-t-il eu raison de revenir ?  C’est ce que nous allons voir.



Après un Terminator 3 décevant et un très bon Terminator Renaissance n’ayant pas reçu l’accueil qu’il méritait, il était temps de remettre sérieusement en question l’avenir de la saga qui semblait incertain. Annoncé en 2008 par Joseph McGinty Nichol alors que celui-ci n’avait pas encore sorti Terminator Renaissance au cinéma, Terminator Genisys fût un projet ayant eu des difficultés à se mettre en marche pour diverses raisons (problèmes juridiques). Un projet à la fois attendu et risqué, car comme on dit : Ça passe ou ça casse !



Réalisé par Alan Taylor (Thor : The Dark World), Terminator Genisys prend place dans une réalité alternative durant la période du premier Terminator : Kyle Reese est envoyé dans le passé par John Connor pour sauver Sarah Connor d’un terminator envoyé par Skynet. Rapidement, Kyle Reese remarque que rien ne se passe comme prévu, mais aussi que Sarah Connor est loin d’être une jeune femme faible et sans défense !
Bien que Terminator Genisys garde les mêmes points positifs de la saga (des scènes d’actions jouissives et démesurées, des affrontements dantesques, etc.), celui-ci accumule de nombreuses erreurs qui peuvent mettre à mal le public (fan de la saga ou pas) ! En effet, l’un des gros défauts de ce Terminator Genisys est de volontairement ridiculiser certains éléments importants de la saga (précisément des premiers Terminator) pour tenter une approche différente de ce que l’on connait de Terminator et d’offrir quelque chose de nouveau à cette saga. Un choix volontaire et complètement assumé qui en devient ridicule à cause de ce sentiment d’avoir à affaire à un film « fourre-tout » et tentant de mettre plein à la vue tout en baissant le niveau de cohérence des scènes et de la qualité du scénario.



Ce constat se voit surtout lors de la première partie où on hésite entre hommage et foutage de gueule ! Même en étant une personne n’ayant jamais vu un seul Terminator avant (honte à toi padawan ^^), il y a des chances de ressentir les défauts de la plupart des blockbusters actuels dans ce film : Une surenchère ridicule pour un produit formaté !
Concernant le rythme de Terminator Genisys, celui-ci est très mal géré : Entre les longs dialogues inutiles après une grosse scène d’action et un film qui ne sait pas où est-ce qu’il va, difficile d’être dans le film avec un rythme inégal… 
Tout comme les précédents films, Terminator Genisys possède aussi une dose d’humour, mais celui-ci est moins mémorable et bien trop poussif (le « sourire » du T-800 trop présent pour être culte, le surnom ridicule donné au T-800 qui casse le statut du personnage de Arnorld Schwarzenegger).



En dehors de ces défauts, Terminator Genisys contient de nombreux moments visuellement très impressionnant et soigné : Le soin apporté aux effets spéciaux se remarque surtout dans la modélisation des Terminator et de l’introduction du film dans un futur post-apocalyptique.
Composé par Lorne Balfe, la bande originale du film est assez anecdotique et sans vraiment de recherche poussée pour proposer quelque chose de frais. Une bande originale décevante et sans aucun charme…



Côté casting : On retrouve Arnold Schwarzenegger toujours en T-800, celui-ci n’a pas perdu de son charisme malgré son âge (67 ans). Même si son aspect de « vieux Terminator » peut gêner dans le film, on s’y fait rapidement.
Sarah Connor est jouée par la Britannique, Emilia Clarke, connue pour son rôle dans la série Game Of Thrones. Alors qu’elle incarne l’un des rôles les plus importants du film, Emilia Clarke n’arrive pas rendre son personnage attachant et charismatique à cause d’un jeu d’acteur minimaliste. Étrangement, Emilia Clarke semble apporter plus de soins à son personnage lors des scènes d’actions.
Connu pour sa présence dans la saga « Divergente » et pour le dispensable Die Hard 5, Jai Courtney incarne honorablement Kyle Reese sans en faire trop ou peu. Le seul problème avec son rôle c’est qu’il est mal exploité et sa relation avec Sarah Connor manque de profondeur.
Après son rôle dans Dawn of The Planet of The Apes, Jason Clarke endosse le rôle du chef de la résistance contre Skynet : John Connor. Bien plus conscient de son rôle, Jason Clarke arrive à dégager beaucoup de charisme et à s’impliquer suffisamment pour être au même niveau des précédents acteurs ayant incarné John Connor.




Malgré une intention de vouloir renouveler la saga, Terminator Genisys échoue et nous offre peut-être un bon blockbuster, mais pas un bon Terminator ! Avec une première partie de film « fourre-tout » ridicule, un humour un peu trop prononcé et certains acteurs pas assez impliqués, Terminator Genisys n’est clairement le film qu’on aurait aimé voir. Beaucoup de maladresses et peu de qualités. Le film de trop ? Oui sans hésitation ! Un navet ? Non, juste un film qui n'a pas saisi sa propre chance : Faire revivre une saga en manque de fraîcheur.


Note : 11/20

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