Critique : ARQ (2016)

Le visage de la science-fiction a énormément évolué ces dernières années grâce à des thèmes mis en avant tels que le transhumanisme ou encore la robotique. Malgré tout, s’il y a bien un thème qui ne prend jamais de ride et qui est toujours aussi passionnant, c’est bien entendu celui des voyages dans le temps. 
Que ça soit au cinéma (Source Code, Retour vers le futur, Un jour sans fin) ou à la TV (Continuum, Code Quantum), on peut constater que le principe des voyages dans le temps n’est pas uniquement présent pour être une « attraction », elle offre des possibilités infinies concernant l’évolution de ses personnages et de l’intrigue dans l’œuvre. 

En 2016, ce thème revient de nouveau sous les feux de projecteur avec un tout nouveau long métrage appelé « ARQ », qui semble être ambitieux et entre les mains d’un jeune réalisateur. Est-ce que « ARQ » va avoir une place parmi les classiques du genre ou est-ce une tentative ratée ? C’est ce que nous allons voir…


Après Jake Gyllenhaal, Tom Cruise et Bill Murray, c’est au tour de Robbie Amell (Flash) de se retrouver bloquer dans une boucle temporelle.


Dans un futur proche où la Terre est presque à court de ressources, Renton (Robbie Amell), un ingénieur, se fait réveiller brutalement avec son amie Hannah (Rachael Taylor) par un groupe d’individus cherchant des ressources dans sa maison. En essayant de fuir, Renton se blesse mortellement et se réveille deux minutes avant les faits. Renton comprend alors qu’il est piégé dans une boucle temporelle.

Réalisé par Tony Elliott qui est son tout premier long métrage, ARQ fait partie des films qui respectent les codes du genre tout en les faisant évoluer vers de nouveaux chemins. Jouant entre les codes du home invasion, le huit clos, la science-fiction et le thriller, ARQ réussit à nous mettre en terrain inconnu grâce à ce mariage de ces genres. 
Qui dit boucles temporelles, dit possibilités infinies et c’est certainement ce qui rend ce long métrage différent des autres films traitant les boucles temporelles : à chaque nouvelle boucle temporelle, on a la désagréable sensation d’être comme dans une sorte de jeu où les règles évoluent constamment. 
Tony Elliott frappe très fort grâce à un scénario très bien écrit, cohérent et qui regorge des tas rebondissements inattendus. ARQ est un film qui possède un gros potentiel scénaristique, mais qui malheureusement se retrouve contraint d’aller jusqu’au bout de toutes ses idées à cause d’une durée trop courte (environ 1h30).

Renton (Robbie Amell) et Hannah (Rachael Taylor)


Connu principalement pour avoir incarné Firestorm dans la série Flash et être le cousin de Stephen Amell, Robbie Amell est l’une des têtes d’affiche du film en incarnant Renton. Bien que son personnage manque de profondeur, l’ex-mannequin de 28 ans s’en sort honorablement. 
Après une apparition dans Transformers et actuellement dans la série Jessica Jones, Rachael Taylor est certainement qui surprendra le plus à l’écran dans ce film ! En effet, l’australienne arrive comme à son habitude à facilement s’insérer dans ces personnages et y à donner entièrement vie. Concernant les rôles secondaires d’ARQ, les acteurs Shaun Benson (K-19 : Les pièges des profondeurs), Gray Powell, Jacob Neayem et Adam Butcher (Dog Pound) se sortent assez bien, même si il est difficile de vraiment les juger étant donné qu’on les voit parfois furtivement.

Sorti de nulle part, ARQ est un joli OFNI (Objet Filmique Non Identifié) made in Netflix qui deviendra certainement un des classiques du genre avec le temps. Novateur, rythmé, intéressant et avec un bon casting, ce premier long métrage de Tony Elliott est une belle réussite. Malgré une durée trop courte pour ces idées et quelques personnages manquant de profondeur, on se laisse facilement emporter par ce film aux multiples facettes qui conviendra aux fans du genre.

De gauche à droite : Gray Powell, Jacob Naeyem, Rachael Taylor, Adam Butcher et Robbie Amell


Note : 16/20 

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