Critique : Power Rangers (2017)
Imaginé par les Japonais et popularisé par les Américains, Powers Rangers
est une franchise télévisuelle qui a su conquérir le cœur des enfants dans les
années 90 et début 2000. Ayant cumulé un total de 831 épisodes sur 23 saisons
et possédant longs métrages à son nom, la célèbre équipe de surhumains pouvant
invoquer de gigantesques monstres puissants à évoluer sous différentes formes
et se bâtir une réputation de nanar assumé, mais efficace pour ce qu’il est.
Après que la licence n’est plus lancée de trace au cinéma depuis l’échec au
box-office du second volet en 1997, les rangers les plus connus du monde
reviennent en 2017 avec beaucoup plus de modernité et d’ambition que ces
prédécesseurs. Le pari est-il tenu ? C’est ce que nous allons voir….
La vie d’un groupe d’adolescents sera bouleversait à jamais…
Suite à un contact avec d’étranges rubis, cinq adolescents n’ayant peu en
commun, se verront chargées de devenir des Power Rangers, des êtres surhumains
devant protéger la Terre. Pour devenir les défenseurs de l’humanité, ils
devront vaincre leurs peurs et apprendre à travailler ensemble.
Réalisé par Dean Israelite (Project Almanac), cette remise à niveau d’une
saga mondialement connu s’appuie sur deux éléments fondamentaux que peu de
blockbusters respectent quand il y a un groupe de protagonistes : le temps
de développement de l’histoire de chaque personnage du film et la durée de
présence de ces derniers. En effet, plus d’une heure du long métrage fait
office d’une introduction à la fois long, efficace et nécessaire pour présenter
entièrement ces personnages.
Là où certains films comme Avengers proposent la création d’un groupe de
surhumains de manière superficielle afin d’offrir de la place à des scènes
d’actions explosives, Dean Israelite préfère faire l’inverse afin de donner une
vraie identité à ce qu’il présente. Un prix à parti risqué et peu utilisé pour
ce genre de films, mais qui demeure fort rafraîchissant. Le temps de présence
équitable de chaque ranger et l’empathie du réalisateur à vouloir à vouloir à
créer une véritable dans ces personnages font qu’on s’y attache énormément et
que nous n’avons cette désagréable impression de favoritisme. La complexité, la
personnalité et l’histoire de chacun des rangers sont très bien écrites de
manière à ce que nous ressentions ce que ces derniers expriment. La touche de
modernité à l’univers des Power Rangers, son humour efficace et sa narration à
la fois légère et mature offrent une identité unique en son genre au
film ! En imposant de l’inédit, le réalisateur de Project Almanac n’oublie
pas d’insérer de fines références et clins d’œil à la série TV des années 90
qui plairont certainement aux fans incollables des Power Rangers.
Billy (RJ Cyler), Kimberly (Naomi Scott), Trini (Becky G) et Zack (Ludi
Lin) découvrent l’un des rubis renfermant les pouvoirs des Power Rangers.
Visuellement, le long métrage se veut très terre-à-terre avec des couleurs
rarement chaudes. Un choix logique au final le regard assez mature apporté qui
fait office à un vrai décalage avec l’aspect édulcoré et léger des séries TV.
Composé par Brian Tyler (Iron-Man 3), la bande originale remplit très bien son
cahier des charges avec une musique assez dynamique et intéressante.
Qui dit nouvelle génération de Power Rangers, dit nouveau casting et le
choix de ce dernier est plutôt osé ! En effet, parmi les acteurs
principaux, aucun n’a eu une grande carrière dans le cinéma ce qui permet
d’offrir une certaine fraicheur par rapport aux systèmes de blockbusters
actuels qui ont tendance à proposer un casting bien trop connu. Dacre
Montgomery (Bertrand the Terrible), RJ Cyler (This Is Not a Love Story), Naomi
Scott (Terra Nova), Becky G (Empire) et Ludi Lin (The Intruders) apportent
chacun un jeu de d’acteur solide et très efficace où on ressent une vraie
alchimie quand ils interagissent ensemble. Acteur touche à tous, Bryan
Cranston (The Infiltrator) campe sous le
rôle de Zordon avec un certain manque d’implication dans son personnage et le
résultat est malheureusement décevant. Elizabeth Banks (Love and Mercy) s’en
sort bien mieux sous les traits de Rita Repulsa qui retranscrit parfaitement ce
qu’on le peut attendre d’un antagoniste de l’univers des Power Rangers :
un méchant fou à la limite du nanar, mais sans jamais tombé dans le ridicule
déstabilisant.
Reboot très attendu et craint, cette remise en scène au cinéma des Power
Rangers est une étonnante réussite qui parvient à nous emporter facilement dans
son univers et à offrir un divertissement qui mérite une certaine attention
pour son travail d’écriture de ces personnages au-dessus de la moyenne des gros
films de ces dernières années. Malgré une dernière partie un peu expédiée et
des scènes d’actions parfois brouillonnes. Dean Israelite a su très bien
exploiter le potentiel de ce projet tout en garantissant une fidélité à son
matériau de base. Power Rangers est un film qui sait donner un sens à la
citation « L’union fait la force » et qui donne un bon exemple montre
que l’innovation et respect à l’œuvre d’origine peuvent très fonctionner
ensemble.
De gauche à droite : Becky G, RJ Cyler, Dacre Montgomery, Dean
Isreaelite, Ludi Lin et Naomi Scott
Note : 18/20
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