Critique : The 9th Life of Louis Drax (2016)
Réalisateur français touche à tout, Alexandre Aja explore dans chacun de
ces films, différentes facettes du fantastique et de l’horreur. Après s’être
orienté sur une histoire d’amour maudite avec Horns en 2013, cette fois-ci il
décide de se tourner avec un registre bien plus intimiste et dramatique que ces
précédents projets : l’adaptation du livre The 9th Life of Louis Drax.
Bonne pioche du français ou tentative ratée vers un autre style de film ?
C’est ce que nous allons voir…
Derrière le mystérieux coma de
Louis Drax, se cache bien des secrets.
Alors
qu’il fêtait son 9ème anniversaire avec sa famille, le jeune Louis
Drax se retrouve plongé dans un coma profond après un accident. Tant dit que de
nombreuses questions sans réponses naissent autour de cet évènement dramatique,
l’esprit du garçon semble coincé à la frontière entre le monde réel et celui du
surnaturel.
The 9th
Life of Louis Drax est un projet aussi étrange que passionnant que Alexandre
Aja nous propose que ça soit en tant que film et dans sa manière de vouloir
réinventer son propre cinéma. Alors que ces précédents films regorgés d’un second
degré assez corrosif et efficace, le 9ème long métrage du français
nous plonge dans un drame fantastique qui offre une réalisation des plus intéressantes
de sa carrière. Avec une photographie très fantaisiste au niveau de la gestion
des couleurs qui apportent une certaine symbolique par moment et par rapport à
l’ajout d’un léger flou permettant d’appuyé l’aspect « conte », The
9th Life of Louis Drax est presque taillé pour être un conte moderne et mélancolique.
Malgré une introduction tellement kitch et précipitée qu’on a l’impression qu’elle
fut réalisée par un autre réalisateur, la réalisation du long métrage surprend
dans sa manière où elle correspond au ton à la fois froid et un peu déstabilisant,
mais aussi du fait qu’elle marque une étape importante dans l’évolution du
cinéma d’Alexandre Aja.
Peter
(Aaron Paul) fait de son mieux pour entretenir son rôle de beau-père avec son beau-fils
(Aiden Longworth).
Posant
son intrigue avec un rythme lent et reposant, le film réussit a nous emporter
facilement dans son univers malgré un nombre conséquent de passages vides et
manquant d’implications par son casting.
Loin d’être
mauvais, le choix des acteurs est assez inégal et pose parfois défaut au film :
Aiden Longworth (Hector and the Search for Happiness) n’est que rarement
convaincant à cause d’un jeu d’acteur souvent trop appuyé à la limite du
supportable ; Aaron Paul (Need for Speed) tiens l’un des plus beaux rôles
de sa carrière au cinéma derrière un personnage demandant d’être vraiment
investit émotionnellement ; Sarah Gadon (Dracula Untold) est très
convaincante et apporte une certaine sensibilité à son personnage ; Jamie
Dornan reste en première vitesse et ne semble pas vraiment épanoui.
Malgré
un rythme un peu batard, un choix du casting légèrement douteux et une
réalisation parfois maladroite, The 9th Life of Louis Drax contient une
certaine poésie aussi bien visuel que narrative qui fait reste attacher quand
même à ce film. Alexandre Aja signe une œuvre cinématographie maladroite sur la
forme, mais qui sur le fond, reste un long métrage juste, intéressante, porté
par une photographie maîtrisée, joué avec un Aaron Paul et une Sarah Godon
touchants.
Louis Drax (Aiden
Longworth) en train de fêter son anniversaire avec ces parents (Sarah
Gadon et Aaron Paul).
Note : 13/20
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